La réalité complexe de l’intégration exige des réponses créatives. La Rose des Vents, face à cette réalité, privilégie l’approche systémique et le modèle interculturel, véritable plus-value de sa démarche.
La Rose des Vents s’engage à :
- Considérer les personnes exilées comme des partenaires.
- Se considérer comme partie intégrante du projet.
- Valoriser les parcours de vie, connaissances et richesse culturelle des exilés.
- Travailler impérativement sur la durée dans l’accompagnement de tous les membres de la famille.
Approche systémique
En considérant les difficultés comme des occasions privilégiées d’apprentissage, l’approche systémique déclenche un processus évolutif au lieu de proposer un résultat spécifique. Elle fait appel à la faculté de penser autrement et de réinventer une vision nouvelle de la situation. L’intervention en soi a une fonction transformatrice. Les membres de l’association sont alors invité.es à penser et à agir selon les principes de la solidarité, de l’entraide et du partage de responsabilités comme condition de résolution des problèmes.
Modèle interculturel[1]
Les personnes exilées sont invitées à devenir des membres actifs au sein de l’association. Leur expérience de vie et leur savoir-vivre sont considérés comme une richesse. La Rose des Vents puise dans cette importante source de compétences pour adapter de manière dynamique son approche de travail.
Toutefois, les membres de La Rose des Vents sont conscients de l’inégalité des statuts juridiques, sociaux et économiques des différents membres et des usagers. Elles et ils reconnaissent et discutent ouvertement des rapports de pouvoirs engendrés par ces inégalités.
Les membres de La Rose des Vents sont spécialement attentifs à leurs attentes vis-à-vis des personnes exilées. Elles et ils ne réclament pas que la personne fragilisée « marche à la reconquête de son autonomie » comme « contrepartie » de l’accompagnement fourni[2]. Elles et ils ne nécessitent pas que la vulnérabilité se transforme à tout prix en résilience.
La Rose des Vents opte pour une démarche orientée vers le respect, la solidarité, et l’agentivité[3]. Les membres effectuent leurs activités en pleine conscience de leurs attentes et leurs préjugés personnels. Le but est de rendre disponible et accessible les outils essentiels pour développer et s’approprier leurs projets d’intégration.
[1] Bolzman, Claudio (2009). Modèles de travail social en lien avec les populations migrantes : enjeux et défis pour les pratiques professionnelles. « Pensée plurielle » n° 21 pp. 41-51.
[2] Vuille, Michel (2013). Nouveau(x) paradigme(s) à explorer. Dans : Bolzman, Claudio; Libois, Joëlle; Tschopp, Françoise. Le travail social à la recherche de nouveaux paradigmes: Inégalités sociales et environnementales. Genève: Editions eis pp. 171-186.
[3]La faculté d’action d’un être, sa puissance d’agir